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Chenôve









Chenôve remonte à l’époque des gallos romains. C’est alors un petit village de quelques habitants. Ensuite, elle apparait au cours de l’antiquité comme un hameau agricole, à l’écart de la grande voie Agrippa passant plus à l’est (un tronçon est encore visible dans le parc de la Colombière de Dijon. A quelques distances de là, se trouve la villa gallo-romaine dites des Longues Royes d’où peut-être le nom du clos des longeroies. C’est au VIIè siècle que Chenôve apparaît sous le nom de Canavis Villa, la culture du chanvre d’où le quartier des chenevary (chènevière – chanvre) aujourd’hui situé entre les pressoirs et la route des Grands Crus. Beaucoup de vêtements étaient fabriqués à partir du chanvre. En 1793 Canavis Villa –Chenôve – ne comptait que 612 âmes. Au plus fort de sa popularité la ville a compté 21448 habitants en 1975. Fin IXXème début, XXème, le village connaît une augmentation significative dû à l’arrivée des ateliers des chemins de fer. En 1933, la mairie-école ne pouvant recevoir tous les enfants, la commune construit une seconde école en bas du bourg, l’école Jules Ferry. C’est à cette époque, que l’on va parler de Chenôve-le-bas et de Chenôve-le-haut. Entre les deux, il y a des cultures, des vergers et des vignes. Dans les 50 à 60, vu de l’augmentation rapide de la population en ville, où la décision de Paris est arrivée et à ordonnée aux élus de Chenôve, de construire une ZUP (Zone Urbanisation Prioritaire). Hormis les entreprises nécessitant de plus en plus de mains d’œuvre, il fallait aussi faire face à l’exode rural. Plusieurs quittait leur campagne, car Chenôve offrait beaucoup de travail. La cille était la cité dortoir de Dijon. Les logements nouvellement ériger possédaient tout le confort de l’époque (eau courante à levier, toilette, salle de bains et chauffage).

DES LIEUX ET BATISSES A DÉCOUVRIR

PLACE ANNE LAPREVOTE

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La place Anne Laprévote est un endroit qui a longtemps été un point névralgique de la commune. Si on veut en faire l’historique, cela nous fait voyager trois siècles en arrière. Elle est le point d’intersection du passage de la rue haute (aujourd'hui le rue Jules Blaizet) qui commence au carrefour de la rue Jean Druet et rejoint la jonction de la rue de la Montagne (aujourd'hui rue Paul Bert) et de la rue Basse (rue Roger Salengro). A l’ouest, on découvre la rue Roulette (rue Charles Poisot). Entre les deux rues, se trouve une mare importante devant laquelle au sud se dresse un calvaire. Tout près se situe le puits communal où les ménagères du quartier viennent y puiser de l'eau. En même temps, elles viennent cuire leur pain dans le four banal situé à l'entrée de la cours Saint-Antoine, (aujourd'hui au numéro 7 de la place). Cette demeure conserve encore actuellement ce saint dans une niche datée de 1680.

Au fil des années, des changements interviennent. On comble d'abord la mare et l’on plante des marronniers à la place.

La République ayant été proclamée après la chute du Second Empire en 1881 le maire décide d'organiser une fête républicaine à l'occasion de l'installation du buste de Marianne de la mairie. On monte une estrade pour présenter le buste et prononcer les discours d'usage. Après quoi, la Marianne est conduite en cortège jusqu'à la salle de la mairie. En 1885, le Conseil Municipal décide de supprimer le cimetière autour de l'église St Naizaire et de le transférer à son emplacement actuel aux abords des vignes. Dans le même temps, il décide d'enlever les bâtiments qui occupent la place et d'arracher les arbres qui avaient bien poussé sur le terrain marécageux.

En 1887 on obtient ainsi un grand emplacement libre qui devient la place du village. C’est à partir de cette date que bien les activités se déroulent sur la grande place. Le dimanche avant le 28 juillet, on y célèbre la fête patronale (les saints patrons du village). Un bal monté et un manège y sont installés. Au bout de quelques années, la fête change de date et a lieu à la Pentecôte. Durant une semaine, bal, manèges de chevaux de bois et autres, stand de tir et de jeux attirent la population et de nombreux invités. La fête nationale, le 14 juillet est aussi l'occasion de se retrouver sur cette place pour récompenser les élèves ayant obtenu leur certificat d'études primaires en écoutant le concert de la musique et de participer à quelques jeux : quilles, courses en sac, jeu de la cruche, de la grenouille, organisés par des bénévoles. Le plus important est le mât de cocagne d'environ 5 mètres de haut duquel on suspend divers lots accrochés à un cercle de tonneau.

Chaque semaine, la place est un lieu de rendez-vous des messages qui partent à Dijon. A la période des vendanges, les pressoirs sont sortis sur la place et les charrettes y apportent le raisin.

Après la vendange, la destination se fait sur place, souvent courant novembre. L’alambic est installé près du Puits, les vignerons y apportent leur fruit et assurent le travail contrôlé par les Contributions Directes. Les enfants du village ont plaisir à venir caraméliser quelques morceaux de sucre contre la chaudière de fer. L’alambic, acquis en 1924, est la propriété de la Coopérative de Distillation de Chenôve.

Cependant cette place n’a pas toujours été appelée sous ce nom. Elle est d'abord appelée Places de la Poste en 1915, car la poste y est installée. Elle prend son nom actuel, place Anne Laprévote, en reconnaissance à une dijonnaise ayant de la parenté à Chenôve et qui, à sa mort en 1926, lègue au Bureau de Bienfaisance, les terres qu'elle possède sur le territoire de la commune.

Au sud, se trouve le Café de la Place, appelé à l'origine le Grand Saint-Vincent. Il a changé de nom lorsque le propriétaire a acheté l'autre café près de l'église.

Dans la cour adjacente, on remarque, au-dessus d'une fenêtre, un motif sculpté bien abîmé : on peut y lire « Élisa Crepet âgée de 30 mois - 18 mai 1859 ». Au premier étage une grande salle de bal accueille aussi des comédies.

Au nord, se dresse une belle maison de vigneron avec un parc ; elle est acheté par la municipalité dans les années 1960 et aménagée en Hôtel des Sociétés. Devant, se trouve le transformateur électrique et le puits communal. De chaque côté, des maisons de vignerons avec leur passage étroit appelé « traige ». Le tonnelier a, là, son atelier et on trouve aussi une épicerie. Puis, avec la modernisation, ce sont des automobiles qui stationnent sur la place. La fête foraine d’antan, s’est installée Boulevard Bazin puis, par la suite, sur l’esplanade Limburgerhof.

Cependant, dans les années 2000, la municipalité, soucieuse de conserver au village, son caractère ancien, décide un réaménagement de la place et l’inauguration a lieu deux ans plus tard. Ainsi, aujourd’hui, on peut admirer cette superbe place. Un petit bassin avec un jet d’eau rappelle la mare. Des parterres fleuris l’embellissent et des arbres offrent de l’ombrage aux bancs que les visiteurs peuvent utiliser aux grès de leurs flâneries. Le stationnement a fortement était réduit.

LE PLATEAU DE CHENOVE

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Le plateau de Chenôve qui culmine à 387 m d’altitude pour une surface de 240 hectares avec une grande diversité de paysages, alternant combes et plaines, forêts de pins noirs d’Autriche, de chênes, de frênes ou d’arbustes de taillis. On peut y observer également une flore très riche à composante méditerranéenne. Il offre un point de vue magnifique sur la ville, ses alentours et au loin la plaine de la Saône, le massif du Jura. Par beau temps il nous permet d’apercevoir les contours du mont Blanc. On trouve les anciennes carrières de Chenôve dont la pierre blanche calcaire qui en était extraite a servi à bâtir de nombreux monuments dijonnais.

LA STATUE DU PLATEAU DE CHENOVE

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La statue de la vierge à l’enfant est visible par la route menant au plateau de Chenôve. Celle-ci est découverte par l’abbé Bathaut, curé de la commune, lors de l’ouverture de la fenêtre derrière le maître-autel de l’église. Probablement cachée pendant les événements de la révolution. En 1869, le curé, la repeint et la fait transporté sur le plateau. Sur son piédestal, l’on peut lire « Posuerent me costodem » (Ils m’ont établie la gardienne).

Après la libération de Chenôve les 10 et 11 septembre 1944, le curé Sellenet demande à la municipalité l'autorisation de faire, le 15 août suivant une procession allant de l'église jusqu'à la Vierge en remerciement de la liberté retrouvée. Demande qui lui sera refusée en vertu d’un arrêté datant du 20 mai 1925, interdisant les processions dans la commune. Un rassemblement se constitue autour de la vierge sur le plateau et est ainsi vénérée comme souhaité. On peut citer cette anecdote de 1936. Cette fois, ce n'est pas une procession mais un défilé qui monte au Plateau, drapeaux au vent. La Vierge est alors drapée d'un voile rouge. Les manifestants ne savent pas sans doute que c'est la couleur de son manteau d'antan que, dans sa bonté, la Vierge ne leur en tient pas rigueur !

En 1949, sur l'initiative du Père Jacquin, le sculpteur Lefebvre restaure la statue qui se retrouve comme neuve, à son emplacement réaménagé par les scouts de Chenôve.

Les années passent, la Vierge et là, à sa place, faisant quelques coups d'œil aux passants. Mais dans la nuit du 29 mars 1981, des vandales s'acharne sur la statue, la séparent de son socle et lui brise la tête. La municipalité ne pouvant accepter un tel acte, décide de rencontrer un sculpteur afin de réaliser une nouvelle Vierge. Le travail est confié à Madame Pascale Avouac qui, d'après les photos prises lors de la rénovation de 1949, réalise une Vierge identique à l'ancienne. La statue est en pierre de Buxy, elle pèse 1300 kg et la nécessité 500 heures de travail. De nos jours elle est toujours là, bien à sa place, dominant Chenôve dont telle est la gardienne.

PIGEONNIER

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En bas du vieux bourg, aux alentours de la rue Pierre Curie, se trouve un pigeonnier faisant aujourd’hui, partie d’une propriété privée. Cependant jadis, ce pigeonnier, outre son utilisation de liaison, servait aussi de tour de garde contre les ennemis potentiels.

LE CHAPITRE

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En l'an 653 St Léger alors évêque d'Autun établi un testament dans lequel il fait don de ses biens aux chanoines du Chapitre d'Autun Il détient sur Chenôve des terres héritées de sa mère, Sigrade et d'un parent à la condition d’y installer une maison et d'exploiter les terres.

En 660 les chanoines d'Autun érigent une première construction à l'angle de la rue du Chapitre et du chemin des Valendons (aujourd'hui rue du Général Giraud) à l'emplacement actuel du marbrier. Ils creusent souterrain pour se rendre à l'église en toute tranquillité.

Cette bâtisse aurait disparu en 1888 lorsque les Normands ravages le sud dijonnais (ville de trémolois, à l'emplacement de l'actuel puits Saint-Jacques).

Pour plus de sécurité les chanoines décident de construire une maison de type château féodal avec fossé et mur d'enceinte. On l'appelle alors la Maison de la Terrerie car le doyen est exploitant des terres.

En 1290 c'est Guillaume de Bellevesvre qui en est l'exploitant. En 320 c'est Pierre de Seurre. Bien d'autres suivront...
Pendant la Révolution, les biens sont vendus. C’est ingénieur Antoine Antoine qui le 20 novembre 1790 est chargé de l’inventaire.

On y trouve ni les tourelles, ni les clochetons, ni le pont-levis qui ont disparu au fil des années. La vente du Clos et des bâtiments

est adjugée à 20000 francs le 12 février 1791 à Jean Poinsard. Les terres sont vendues à vignerons du village. Après plusieurs changements de propriétaires en 1867 Charles Poisot, compositeur de musique prend possession des lieux et le transforme en manoir pour s'y loger. Le 27 septembre 1916, un incendie détruit la cuverie, le pressoir et le fenil.

Pendant la guerre de 1939 – 1945, les écoles de Chenôve sont occupées par les Allemands, plusieurs classes sont alors installées au chapitre.

Des religieuses rachètent la propriété et y installent quelques sœurs malades. Après un nouvel incendie, elles quittent les lieux. C’est la famille Lescure –fondateur de la marque SEB, cocotte-minute, friteuses et autres petits électroménagers- qui en fait ensuite l'acquisition.

LES PRESSOIRS DES DUCS DE BOURGOGNE

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C’est en 1238 qu’Alix de Vergy, veuve du Duc Eudes III, fait construire les pressoirs pour son fils Hugues IV. La maison des Treulx (pressoirs) est installé dans la rue Basse (aujourd'hui rue Roger Salengro) à proximité des vignes « Clos Dessus, Clos du moitant, Clos Dessous » desservis par des chemins charretiers qui subsistent toujours.

La démolition du premier bâtiment qui abrite les pressoirs par Philippe le Hardi. Le bâtiment actuel est reconstruit à l'aube du XVè siècle. A la mort de Charles le Téméraire, le roi de France Louis XI, fait entrer les pressoirs dans le patrimoine royal en 1477. Ils restent la propriété des rois de France jusqu'en 1567. Puis ils sont exploités par des particuliers et des négociants.

Ce grand bâtiment rectangulaire, de type halle, occupe au sol 650 mètres carrés et sa couverture s'étend sur 850 mètres carrés.

Avant remaniement et transformation du bâtiment deux contreforts de 10 m de haut soutenaient les façades. L'importante toiture, couverte primitivement de laves, est supporté par une charpente composée de 7 fermes transversales à deux poteaux montant du fond à 12 mètres. Le fait du toit domine à 18 mètres.